Normal ou anomal ?


Hier, j’ai lancé le Manuel des modes de vie originaux.

J’y partage les conclusions, stratégies, astuces et méthodes que j’ai découvertes ou développées en vivant de façon non conventionnelle, pendant plus de dix ans :

J’ai vécu dans un chalet en Transylvanie, j’ai construit une maison en bois au Cambodge, j’ai rénové deux fermes en Europe de l’Est, j’ai fait un tour du monde d’un an et demi et j’ai monté un bar en Thaïlande à 200 m de la plage.

Aujourd’hui, je voudrais partager un extrait de ce manuel, qui traite de la normalité :

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La plupart des gens ne réalisent pas à quel point leur vie et leurs possibilités sont limitées par des barrières virtuelles :

Chaque culture, chaque civilisation, chaque milieu professionnel ou social est basé sur des standards qui, la plupart du temps, sont implicites.

Un standard, c’est quelque chose que les membres d’un groupe considèrent comme « normal ».

La plupart des standards ne sont pas des règles morales, mais juste des habitudes, des façons de faire.

Avant d’être sorti du cadre et d’avoir expérimenté son premier choc culturel en vivant avec un groupe qui définit ce qu’il juge normal ou anormal selon d’autres critères que les siens, il est impossible d’en saisir l’étendue et l’impact.

Parce que quasiment tous nos choix sont déterminés par les standards avec lesquels on a grandi, qui sont aussi ceux des groupes auxquels ont fait encore partie à l’âge adulte :

Notre chemin est tout tracé, il nous reste peu de choix et notre façon de vivre est plus ou moins attendue. Il faut dire que pour la plupart des gens, vivre selon les standards de son groupe d’origine, ça rassure. Ça évite de prendre des risques et de se poser trop de questions.

Mais cela nous limite et nous bride : le prix à payer pour se sentir rassuré, c’est le renoncement à une vie riche, pleine et remplie.

Certains préfèrent décider de se priver de cette vie épanouie. Si c’est un choix qui a du sens pour eux, alors tant mieux.

Mais d’autres ne souhaitent plus se conformer à des standards qui leur semblent mal choisis, voire erronés ou injustes ; ou bien ils sont convaincus qu’ils sont appelés à vivre une vie qu’ils auront vraiment construite par eux-mêmes.

D’autres, enfin, ne sont même pas conscients de la façon dont les standards des groupes dont ils font partie limitent leurs possibilités et les empêchent de vivre une vie à leur propre mesure. Ils ne voient pas que la porte de leur cellule était ouverte, et qu’ils étaient libres d’en sortir.

Avant de se lancer dans une vie hors du cadre, on a rarement conscience de l’étendue couverte par les standards de son monde d’origine.

Comme on le découvre ensuite en se confrontant à des groupes qui ont défini leur normalité de façon différente des nôtres, les standards définissent :

Notre jugement moral : ce qui est bon, neutre ou mauvais.

Notre mode de vie, qui comprend, sans s’y limiter, l’organisation de la maison, la dynamique d’un couple, l’organisation des journées, les rapports sociaux...

La façon dont on définit le succès et les raisons pour lesquelles on travaille et on fournit des efforts.

Et même l’heure qu’il est (les fuseaux horaires sont une convention définie par un groupe), ce qu’on mange (ce que l’on juge comme étant une alimentation normale diffère bien évidemment d’une culture à l’autre), la façon dont on se divertit, notre rapport à la connaissance et à l’intuition, notre rapport aux animaux, et j’en passe.

En recréant sa vie en dehors du cadre, ce sont toutes ces choses – et beaucoup d’autres encore – que l’on devient libre de définir par soi-même ou en famille.

On accède à une liberté à laquelle peu de gens ont osé rêver en reconstruisant un à un tous les ingrédients de notre vie, de façon entièrement choisie, sans que plus rien ne soit défini par les standards de l’endroit et du milieu dans lequel on a grandi (à part ce que l’on jugera bon de conserver).

C’est la plus grande des libertés que l’on puisse s’offrir. Et c’est la seule façon de vivre une vie vraiment choisie, plutôt que subie.

Bien entendu, c’est beaucoup plus difficile que de suivre la voie toute tracée. On rencontrera beaucoup de difficultés et de remises en question sur sa route. Mais ça fait partie du jeu : cette vie libre est une vie d’aventures.

========== (fin de l'extrait)

Dans la suite du Manuel des modes de vie originaux, tu vas trouver :

– L’exercice pour déconstruire la « normalité » et les standards définis par ton milieu d’origine, pour reprendre ta liberté (page 15).

– Pourquoi le développement personnel et le « travail sur soi » apportent tellement peu de résultats : sans changer radicalement de vie et d’environnement, il est peu probable que tu réussisses à résoudre tes problèmes (page 17).

– Les trois phases du démarrage d’une vie alternative (beaucoup de gens s’arrêtent malheureusement à la deuxième parce qu’ils n’ont pas compris ce phénomène) (page 37).

– Comment créer ta boîte à l’étranger, dans ton pays d’expatriation, sans te faire escroquer (page 46).

– Gérer sa protection sociale et sa retraite par soi-même, sans l’État (page 49).

– Comment remplacer la Sécurité sociale par ses propres moyens quand on vit à l’étranger (avec deux astuces pour réduire tes cotisations d’assurance) (page 50).

– La sécurité personnelle : comment éviter les galères que beaucoup d’expats et de voyageurs rencontrent (j’ai parcouru le monde sans rencontrer de souci majeur en appliquant ces astuces simples) (pages 55 et suivantes).

– Comment trouver quelqu’un qui puisse t’aider sur place à résoudre des problèmes, à prendre des rendez-vous, à négocier pour toi lorsque c’est nécessaire, à te servir d’interprète… (page 61).

– Se faire un réseau sur place, dans n’importe quel pays (c’est la méthode que j’ai employée pour m’intégrer en Roumanie rurale, pour créer des liens dans un village cambodgien, et dans tous les autres endroits dans lesquels j’ai vécu) (page 64).

– Les deux façons de s’intégrer : la méthode pour la ville, et la méthode pour la campagne (page 66).

– L’immobilier à l’étranger : tout ce qu’il faut savoir (pages 68 et suivantes).

– Les biens immobiliers qui prennent presque toujours de la valeur à l’étranger et ceux qui en perdent presque toujours (page 69).

– La vie sociale lorsqu’on habite loin de ses proches et de ses amis (et comment utiliser son mode de vie pour bâtir des liens encore plus forts qu'avant avec ceux qui comptent pour nous) (page 73).

– Les milieux à éviter comme la peste si tu souhaites maintenir un mode de vie libre et choisi (ces milieux de Français à l’étranger fonctionnent souvent comme un engrenage : en mettant le doigt dedans, on risque de se retrouver happé) (page 80).

– La grande erreur que font beaucoup d’hommes célibataires lorsqu’ils veulent se mettre en couple avec une personne rencontrée dans un pays non occidental (page 86).

– Ce qu’il faut savoir sur le « couple traditionnel » (ça n’a RIEN À VOIR avec l’image d’Épinal présentée par certains influenceurs… C’est même souvent l’inverse) (page 87).

– Partir en couple : pourquoi tellement de couples rompent moins d’un an après leur départ pour l’étranger (et les deux seuls cas dans lesquels ils ont tendance à durer) (page 90).

– Comment je me suis libéré de mes engagements lorsque j’ai voulu changer de pays ou de vie (page 94).

– Rendre son projet de vie autosuffisant en créant du contenu (il suffit de documenter tes voyages, la création de ton mode de vie, le lancement d’un projet local ou juste tes aventures au quotidien) (page 99).

Tout est dans le Manuel des modes de vie originaux !


📷 La photo du jour :

Mon assistante de rédaction.


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