Petites activités lucratives


On n’a pas besoin d’être un influenceur qui fait des millions de vues pour gagner très correctement sa vie en ligne.

On n’a pas besoin non plus de créer tout son contenu de façon à satisfaire les algorithmes, ni en suivant la dernière mode qui fait le buzz sur YouTube.

On peut très bien gagner de quoi nourrir une famille entière, avoir de quoi se lancer dans des projets comme la construction d’une maison, et avoir encore de quoi épargner pour préparer sa retraite par soi-même… juste avec quelques centaines de vues par vidéo, ou un millier de fans.

Mais il y a un prix à payer : on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

Le prix à payer, c’est d’avoir beaucoup de choses à proposer aux MÊMES personnes : tout un catalogue de formations, par exemple. Au moins vingt. Idéalement, une cinquantaine.

Ou bien, d'avoir créé assez de contenu pour pouvoir lancer une offre à abonnement comme celle que je propose sur Webmarketing Junkie.

Il n’y a pas de secret : soit on propose toujours la même chose aux nouvelles personnes qui nous découvrent chaque jour… soit on propose des choses nouvelles aux mêmes personnes.

Il n’y a pas de troisième voie possible, parce qu’il n’y a que deux variables dans l’équation : l’audience, et ce qu’on a à proposer.

J’ai compris ça il y a plus de dix ans, lorsque je m’intéressais à la photographie (l’une de mes passions de jeunesse).

À l’époque, pas mal de photographes proposaient des stages photo d’une journée ou d’un week-end.

La plupart d’entre eux peinaient à trouver des clients, parce qu’il organisaient toujours le même stage à chaque fois, avec le même programme, les mêmes choses à apprendre.

Si bien qu’une personne qui était venue une fois n’avait aucune raison de revenir ensuite : ça serait idiot de suivre le même stage deux fois de suite.

C’est ce qui fait que tous ces photographes étaient obligés de trouver de nouveaux clients chaque mois ou chaque semaine…

J’avais remarqué que l’un d’entre eux se démarquait : au lieu de proposer le même stage à chaque fois, il changeait de cadre, de modèles et de thématique toutes les semaines.

Par exemple, il organisait un stage photo dans un jardin, avec une modèle. Puis la semaine d’après, un stage photo de nuit sur le bord de la seine, sans modèle. Puis la fois d’après, un stage dans une usine désaffectée, avec trois modèles. Puis un stage en studio, pour apprendre à utiliser du matériel d’éclairage.

Ce photographe-là n’avait pas besoin de trouver autant de clients : la plupart d’entre eux étaient déjà venus avant, et puis revenaient encore et encore.

Quand je me suis lancé sur le web, je me suis épuisé pendant des années à chercher des nouveaux clients par tous les moyens, en faisant du référencement, de la publicité et plein d’autres choses.

Jusqu’à ce que je me souvienne de ce photographe astucieux, et que je m’inspire de sa façon de travailler.

Ça a tellement bien fonctionné que j’ai créé plus de 400 formations au fil des ans. C’est un peu extrême, mais tu penses bien que je n’ai pas eu à me battre vraiment pour trouver de nouveaux clients, comparé à ceux qui n’avaient qu’une seule chose à proposer…

Après une dizaine d’années, j’ai voulu passer à autre chose, et j’ai lancé une formule à abonnement. Ça fonctionne sur le même principe : proposer plus de contenu aux mêmes clients, sur la durée, plutôt que de se démener à chercher sans cesse à agrandir son audience.

Je n’ai pas fait la promotion de cette formule à abonnement depuis à peu près trois mois, et pourtant le nombre de membres reste remarquablement stable.

Si j’avais fait comme tout le monde, et que je n’avais créé qu’une ou trois formations, je serais encore en train de batailler, toutes ces années après m’être lancé, pour faire la guerre de l’audience.

Et d’ailleurs, comme les sujets qui font le plus de vues sont rarement ceux que j’ai envie de créer, soit je ne gagnerais même pas ma vie, soit je serais en train de me torturer à créer des choses sans passion.

Le choix que j’ai fait s’est avéré être le bon, et je remercie ce photographe dont j’ai oublié le nom de m’avoir fait comprendre ça.

Depuis que je me suis remis à l’écriture, j’ai traîné pas mal dans les communautés d’auteurs. Et j’y ai découvert que le même principe s’appliquait chez eux aussi :

L’une des seules façons de gagner sa vie correctement quand on est un écrivain peu connu, c’est d’écrire des séries de romans.

Parce que ceux qui liront le deuxième tome, le troisième et le quatrième, ce sont justement ceux qui auront déjà lu le premier.

Quelqu’un qui veut se lancer sur le web, dans un contexte aussi concurrentiel qu’il l’est aujourd’hui, doit impérativement comprendre ça.

Il suffit de passer au moins autant de temps à créer des choses pour ses clients qu’on en crée pour les plateformes ou les réseaux sociaux.

Si tu enregistres 30 minutes de vidéos YouTube cette semaine, enregistre aussi 30 minutes de ta prochaine formation avant la semaine prochaine.

Si tu écris 2000 mots pour ta newsletter cette semaine, écris aussi 2000 mots pour ton prochain guide pratique avant la fin de la semaine.

Ce n’est pas très compliqué, et il ne s’agit même pas forcément d’en faire plus : c’est juste une question d’équilibre entre ce que tu publies de façon publique, et ce que tu réserves à tes clients.

Quelqu’un qui se lance dans le métier et qui a compris ça, il a toutes les chances de son côté.


📷 La photo du jour :

Promenade à Deva, la ville la plus proche de chez moi, en Roumanie.


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