L’une des choses qui me déçoit le plus dans ce métier est l’usage que font les créateurs de la liberté qu’ils ont acquise.
Quand on fait partie de l’extrême minorité des gens qui peuvent travailler sur leurs propres projets, depuis chez eux et à temps choisi, il est bien dommage de vivre comme si ce n’était pas le cas.
Pourtant, la plupart des créateurs vivent comme s’il leur était impossible de partir à l’aventure, de créer leur propre mode de vie depuis zéro, d’expérimenter des cadres d’habitation différents…
Par exemple, depuis que je gagne ma vie sur le web, j’ai vécu dans un chalet en Transylvanie, j’ai construit une maison en bois au Cambodge, monté un commerce local en Thaïlande, rénové deux fermes, adopté plein d’animaux…
J’ai aussi testé toutes les façons possibles et imaginables d’organiser mes journées, jusqu’à fixer mon propre fuseau horaire…
J’ai voyagé à plein temps, vécu une vie remplie de fêtes et d’exubérance, et aussi vécu l’inverse exact : la vie d’ermite au milieu de la nature.
Ces expériences, je n’aurais jamais pu les vivre si j’avais été salarié, ou bien si j’avais monté une entreprise classique, liée à un endroit géographique précis.
Grâce au web, j’ai vécu davantage d’aventures en quelques années que j’aurais pu en vivre en vingt vies conventionnelles.
Pourtant, quand on regarde des vidéos qui s’adressent aux créateurs et à ceux qui veulent le devenir, on se rend compte qu’elles proposent souvent un idéal banal et conformiste : vivre à Dubaï avec une grosse voiture ou élever son statut dans l’échelle sociale de son monde d’origine.
Je n’ai jamais compris ça. Pour moi, ça relève de l’absurde :
Si tu as la chance rare de pouvoir expérimenter n’importe quel mode de vie, si la façon dont tu gagnes ta vie est décorrélée de ta position dans l’échelle sociale, pourquoi vouloir continuer à t’épuiser à jouer aux mêmes jeux que les autres alors que toi, tu n’as rien à en retirer ?
Ça reviendrait à être un prisonnier dont on aurait ouvert la porte de la cellule, mais qui refuserait d’en sortir. C’est surréaliste. Ça fait même penser au syndrome de Stockholm.
Le plus grand bénéfice de ce métier est justement qu’il permet d’explorer des modes de vie meilleurs ou différents, parce qu’il nous libère de toute obligation géographique, idéologique ou sociale, et qu’il permet de se créer un cadre entièrement choisi, pour soi et pour sa famille.
Pourquoi est-ce qu’on continuerait à se conformer aux règles, aux critères et aux valeurs qui ne sont nécessaires qu’à progresser dans l’échelle sociale d’une prison dont on s’est libéré ?
Pourquoi rester dans sa cellule alors que la porte est ouverte et que la liberté nous attend, juste de l’autre côté du seuil ?
Beaucoup de gens qui vivent du web ne réalisent pas la chance qu’ils ont.
La chance, déjà, d’avoir eu accès au savoir et aux connaissances qui leur ont permis de se libérer du salariat.
La chance d’avoir eu l’intelligence et la perspicacité nécessaires au développement de leur activité.
La chance, aussi, de faire partie de l’infime minorité des humains dont le gagne-pain ne dépend pas d’un lieu géographique, de l’asservissement au système du salariat, de la progression sur les échelons d’un milieu ou d’une profession…
Pourtant, beaucoup d’entre eux ne s’autorisent même pas à penser qu’une vie différente est possible. Ils ont tout ce qu’il faut pour être libre, mais ils vivent encore comme s’ils étaient enchaînés.
Ils s’imposent des règles qu’ils n’ont plus besoin de suivre. Ils dépensent des sommes monstrueuses pour justifier d’un statut dont ils n’ont plus besoin. Ils gaspillent leur énergie à se battre dans des combats qui ne sont plus les leurs, et dont même la victoire ne leur apporterait absolument rien.
Quand on fait un métier comme le nôtre, la vie est une page blanche : on peut la remplir de ce qu’on veut.
Le manque d’originalité, le conformisme et la peur de l’inconnu privent malheureusement la plupart d’entre nous de la possibilité de vivre une vie riche et c’est un énorme gâchis.
Si c’est ton cas, et que tu as un peu de temps aujourd’hui, voici ce que je te propose de faire :
Prends une feuille blanche et imagine que c’est ta vie. Tu peux la remplir de tout ce que tu veux.
Si tu oubliais tous les modèles et les archétypes, toutes les règles, tout ce que ton milieu social d’origine attendait de toi, tout ce qui est considéré comme « normal » dans le monde duquel tu viens, tout ce qui sert à démontrer un statut sur une échelle qui ne te sert à rien…
À quoi ressemblerait ta vie rêvée ? À quoi ressemblerait une journée idéale ? De qui est-ce que tu serais entouré ? Dans quel endroit est-ce que tu te trouverais ?
Ne gâchons pas la chance qu’on a eue en vivant comme si on ne l’avait pas. On n’a qu’une seule vie, et elle passe bien vite…
Pour construire une vie différente, tu vas trouver beaucoup d'idées dans mon Manuel des modes de vie originaux. Comme par exemple :
– L’exercice pour déconstruire la « normalité » et les standards définis par ton milieu d’origine, pour reprendre ta liberté (page 15).
– Pourquoi le développement personnel et le « travail sur soi » apportent tellement peu de résultats : sans changer radicalement de vie et d’environnement, il est peu probable que tu réussisses à résoudre tes problèmes (page 17).
– Les trois phases du démarrage d’une vie alternative (beaucoup de gens s’arrêtent malheureusement à la deuxième parce qu’ils n’ont pas compris ce phénomène) (page 37).
– Comment créer ta boîte à l’étranger, dans ton pays d’expatriation, sans te faire escroquer (page 46).
– Gérer sa protection sociale et sa retraite par soi-même, sans l’État (page 49).
– Comment remplacer la Sécurité sociale par ses propres moyens quand on vit à l’étranger (avec deux astuces pour réduire tes cotisations d’assurance) (page 50).
– La sécurité personnelle : comment éviter les galères que beaucoup d’expats et de voyageurs rencontrent (j’ai parcouru le monde sans rencontrer de souci majeur en appliquant ces astuces simples) (pages 55 et suivantes).
– Comment trouver quelqu’un qui puisse t’aider sur place à résoudre des problèmes, à prendre des rendez-vous, à négocier pour toi lorsque c’est nécessaire, à te servir d’interprète… (page 61).
– Se faire un réseau sur place, dans n’importe quel pays (c’est la méthode que j’ai employée pour m’intégrer en Roumanie rurale, pour créer des liens dans un village cambodgien, et dans tous les autres endroits dans lesquels j’ai vécu) (page 64).
– Les deux façons de s’intégrer : la méthode pour la ville, et la méthode pour la campagne (page 66).
– L’immobilier à l’étranger : tout ce qu’il faut savoir (pages 68 et suivantes).
– Les biens immobiliers qui prennent presque toujours de la valeur à l’étranger et ceux qui en perdent presque toujours (page 69).
– La vie sociale lorsqu’on habite loin de ses proches et de ses amis (et comment utiliser son mode de vie pour bâtir des liens encore plus forts qu'avant avec ceux qui comptent pour nous) (page 73).
– Les milieux à éviter comme la peste si tu souhaites maintenir un mode de vie libre et choisi (ces milieux de Français à l’étranger fonctionnent souvent comme un engrenage : en mettant le doigt dedans, on risque de se retrouver happé) (page 80).
– La grande erreur que font beaucoup d’hommes célibataires lorsqu’ils veulent se mettre en couple avec une personne rencontrée dans un pays non occidental (page 86).
– Ce qu’il faut savoir sur le « couple traditionnel » (ça n’a RIEN À VOIR avec l’image d’Épinal présentée par certains influenceurs… C’est même souvent l’inverse) (page 87).
– Partir en couple : pourquoi tellement de couples rompent moins d’un an après leur départ pour l’étranger (et les deux seuls cas dans lesquels ils ont tendance à durer) (page 90).
– Comment je me suis libéré de mes engagements lorsque j’ai voulu changer de pays ou de vie (page 94).
– Rendre son projet de vie autosuffisant en créant du contenu (il suffit de documenter tes voyages, la création de ton mode de vie, le lancement d’un projet local ou juste tes aventures au quotidien) (page 99).
Tout est dans le Manuel des modes de vie originaux !
📷 La photo du jour :
Dans ma ferme, les travaux de toiture ont commencé... Il reste à espérer qu'il ne pleuve pas.
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