Faire le propre dans sa vie


Autrefois, quand on parlait de planifier sa vie rêvée, on parlait d’abord d’ajouter des choses à sa vie.

Par exemple, on faisait une bucket list, c’est-à-dire une liste de toutes les expériences qu’on voudrait vivre avant de mourir.

Mais aujourd’hui, le monde a changé et ce n’est plus ni ce qui fait rêver la plupart des gens – ni ce dont ils ont vraiment besoin, d’ailleurs.

Parce que depuis une décennie, on croule sous les sollicitations, on croule sous les possibilités, on croule sous les expériences possibles qui sont maintenant à portée de main, on croule sous les opportunités.

Il suffit d’aller sur le web pendant cinq minutes pour s’en rendre compte : il y a TROP de choses à faire. Trop de livres à lire. Trop de philosophies de vie à essayer. Trop de modèles qui nous inspirent, parfois dans des sens opposés. Trop de produits à acheter, qu’on accumule ensuite chez soi. Trop de personnes avec lesquelles on pourrait interagir.

J’ai le sentiment qu’aujourd’hui, la plupart des gens ne rêvent pas d’avoir plus. Ils rêvent, au contraire, d’avoir moins.

Moins de choses à faire. Moins d’obligations. Moins d’engagements. Moins d’objets à entretenir. Moins de sollicitations. Moins d’idées qui partent dans tous les sens.

Ils voudraient pouvoir se recentrer, se débarrasser de l’inutile et du futile, pour pouvoir accorder plus de temps et d’énergie à ce qui compte vraiment pour eux et qu’ils ont déjà : leur famille, leur jardin, leur intérieur, leurs passions.

Mais ils sont parfois devenus tellement dépendants d’un mode de fonctionnement dans lequel ils sont coincés qu’il est bien difficile pour eux de faire marche arrière.

Au fil de mes lectures, j’ai pu constater que des sages qui viennent de mondes que tout oppose partagent pourtant la même idée sur ce sujet :

Ils disent que l’obsession à chercher ce qu’il y a de plus gros, puis encore plus gros, dans une course sans fin, ne peut que mener à la déception et au malheur.

Ils disent aussi que le bonheur authentique se trouve en apprenant à s’émerveiller, au contraire, de ce qui est PETIT et ORDINAIRE :

Admirer son jardin plutôt que de partir visiter le Taj Mahal ou les pyramides d’Égypte. Trouver du bonheur avec les siens, plutôt que chercher à s’entourer de « gens importants ». Trouver du sens dans ses tâches quotidiennes, même banales, au lieu de ne chercher que des occupations extraordinaires.

Au-delà de ça, il y a aussi les objectifs qu’on se fixe : autrefois, on en voulait plus. Aujourd’hui, beaucoup de gens en veulent moins.

Quand on leur demande « c’est quoi ton rêve le plus fou ? », beaucoup répondent : « Ne plus avoir à faire ceci ou cela ». « Ne plus avoir telle obligation ». « Pouvoir sortir de tel ou tel schéma dans lequel je me suis embourbé ».

Bref, en d’autres termes, beaucoup de gens – dont je fais partie – rêvent aujourd’hui davantage de se LIBÉRER que d’ajouter de nouvelles choses à leur vie, choses desquelles ils deviendront dépendants.

Si c’est ton cas, alors je te propose de commencer par faire une liste de tout ce que tu rêves de ne PLUS AVOIR À FAIRE.

Certains créateurs, par exemple, rêvent de ne plus avoir à faire de vidéos. D’autres, d’avoir une activité qui tourne sans devoir utiliser les réseaux sociaux.

De façon plus large, certains rêvent de se libérer de telle ou telle obligation sociale. D’autres rêvent de se dégager du temps dans leurs semaines. De simplifier leur emploi du temps. D’avoir moins de bruit et d’agitation dans leurs journées.

Je te propose de faire la liste de tout ce dont tu voudrais te libérer si tu pouvais redémarrer de zéro, puis de ressortir cette liste chaque semaine et de prendre le temps d’y penser.

Au fil du temps, tu trouveras certainement des moyens de transformer beaucoup des points que tu as listés en réalités.

Il est temps d’arrêter d’ajouter des choses à sa vie. Le plus grand changement positif qu’on puisse opérer aujourd’hui consiste à se libérer des choses qu’on a en trop et qui nous parasitent.


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