Prendre du recul


Beaucoup de créateurs se demandent pourquoi leurs produits ne se vendent pas. Ils essaient un nouveau modèle de page de vente, une nouvelle façon de faire des promotions, une nouvelle approche du copywriting… Mais ça ne décolle toujours pas.

Souvent, ils ne réalisent pas que ça ne marchera jamais tant qu’ils n’auront pas pris de recul. Parce qu’ils regardent leur problème avec une loupe. Ils se disent : « Si je ne fais pas de ventes, c’est que je ne vends pas bien ».

Prendre du recul, dans ce cas précis, consiste à regarder son activité de façon plus globale : se demander si son positionnement est adéquat, si la façon dont on s’adresse aux gens est la bonne, si le regard qu’on porte sur sa thématique est vraiment celui qui fait résonner son audience…

Et souvent, quand on trouve ce qui cloche en prenant du recul, puis qu’on change d’approche, on n’a même plus vraiment besoin de trouver de nouvelles techniques de vente. Parce que le vrai problème, ce n’étaient pas les techniques de vente.

Le même principe s’applique d’ailleurs dans la vie de tous les jours :

On bloque souvent sur des problèmes concrets, que l’on cherche à résoudre par des techniques, des astuces ou des hacks.

Mais, quoi que l’on essaye, ces problèmes persistent, jusqu’au jour où on prend juste un tout petit peu de recul, et qu’on réalise enfin que le vrai problème n’était pas là où on le cherchait.

Tu peux essayer toutes les méthodes que tu veux pour lutter contre la procrastination. Aucune d’entre elle ne fonctionnera, jusqu’à ce que tu trouves une approche de ton travail différente, qui te permettra d’y trouver du sens.

Tu peux essayer toutes les façons d’accélérer le ménage de ton appartement (Roomba, litière automatique pour chats, etc.) et ton intérieur restera chaotique et mal rangé, jusqu’à ce que tu trouves un sens et une utilité au temps que tu passes à prendre de soin de ton intérieur (c’est le moment idéal, par exemple, pour écouter des podcasts ou des livres audio, pour chercher des idées et même pour méditer de façon active).

Tu peux aussi te dire que les gens qui t’entourent te déçoivent, et essayer de faire en sorte de les forcer à devenir comme tu voudrais qu’ils soient… Jusqu’à ce que tu prennes un peu de recul et que tu réalises que le problème, c’est toi (ou bien que tu ne t’étais pas entouré des bonnes personnes).

Trop souvent, on ne regarde que ce que l’on a au bout de son nez. Mais en agissant de la sorte, on fournit des efforts considérables - et inutiles- en essayant de changer de petits éléments, sans réaliser qu’ils ne sont que des parties ou des conséquences de problèmes beaucoup plus profonds.

Par exemple, si tu cherches à perdre du poids et que tu as essayé tous les régimes possibles sans succès… Peut-être que ton problème est lié à un réflexe d’auto-sabotage et que de travailler là-dessus donnera de meilleurs résultats que de partir à la recherche du meilleur régime au monde.

Si tu cherches à arrêter de boire et que tu as essayé sans succès toutes les méthodes imaginables… Peut-être que ton vrai problème, c’est que tu cherches à fuir la réalité, parce que quelque chose y est insupportable pour toi. En déployant davantage d’efforts pour faire la paix avec ce qui te hante plutôt qu’à essayer des techniques pour te forcer à rester sobre, tu aurais certainement beaucoup plus de chance d’y parvenir.

Si tu cherches la sérénité et que essaies de faire en sorte de ne plus dépendre de personne et de ne plus jamais avoir un seul imprévu, tu n’y arriveras pas. Mais si tu prends un peu de recul, tu comprendras que la clé de la sérénité est au contraire d’attacher beaucoup moins d’importance à tout ce qui peut t’arriver.

C’est vrai dans tous les domaines de la vie :

Quand on est bloqué, au lieu d’essayer de trouver une énième solution du même ordre que toutes celles qu’on a déjà essayées en vain, on devrait peut-être prendre le temps de prendre du recul, pour pouvoir observer et comprendre les causes au lieu de se concentrer sur des symptômes.


📷 La photo du jour :

Le prochain espace que je vais aménager dans ma ferme : la terrasse du premier étage. Ça sera peut-être fait cet hiver, ou bien au printemps.


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