Gâcher sa vie avec le travail


Ça m’a toujours attristé :

Beaucoup de créateurs se sont lancés parce qu’ils avaient de beaux rêves.

Certains voulaient travailler sur le web pour pouvoir voir le monde et voyager. D’autres voulaient refaire leur vie à la campagne, en étant entourés de choses vraies, loin de l’agitation des grandes villes. Et d’autres encore voulaient sortir du salariat pour pouvoir passer la plupart de leur temps aux côtés de leurs proches.

Si tu demandes à des créateurs, choisis au hasard, pourquoi ils se sont lancés, quelle a été l’étincelle qui leur a donné la force de monter leur activité, la plupart te donneront une réponse du genre…

Mais le drame, c’est que si tu regardes à quoi ressemblent leurs journées et leurs semaines aujourd’hui, plusieurs années après le lancement de leur activité, tu constateras que la plupart d’entre eux vivent bien différemment de ce dont ils rêvaient au tout début :

Au fil de mes voyages et de mes aventures, j’ai rencontré beaucoup de créateurs qui, au lieu de profiter du monde, restaient coincés dans un AirBnB du matin au soir, la tête coincée devant un ordinateur.

Des villes et des pays par lesquels ils sont passés, ils n’ont pas vu grand-chose, à part l’écran de leur Mac.

J’ai vu aussi d’anciens salariés qui ont eu le courage de tout plaquer pour pouvoir enfin vivre libres, et qui rêvaient de ne travailler que le matin pour s’adonner à leurs passions le reste du temps.

Mais aujourd’hui, ils travaillent en réalité deux ou trois fois PLUS que lorsqu’ils étaient salariés. Et ils sont devenus tellement stressés et surchargés que leur relation de couple s’est parfois dégradée parce qu’ils sont devenus irritables.

Ce qui est grave, c’est que la plupart des entrepreneurs indépendants sont dans le même cas :

Ils se sont lancés pour pouvoir vivre libres et puis, une fois qu’ils ont franchi le pas, ils se retrouvent encore plus enchaînés qu’avant.

Parfois, ils se disent : « C’est passager : il faut absolument que je termine le projet que j’ai en cours et après, je pourrai enfin me libérer. ».

Mais comme un fumeur qui s’est dit mille fois, en vain « cette fois, c’est ma dernière cigarette », le même schéma se répète et se répète encore et encore. Ça ne s’arrête jamais.

Parce que, après ce projet soi-disant « final », il y aura encore des choses à faire, forcément. D’autres opportunités se présenteront. Des problèmes urgents surviendront.

Et ces créateurs se diront pourtant encore, à chaque fois, « Cette fois-ci c’est le dernier projet sur lequel je m’autorise à me ruiner la vie. Après celui-là, je serai enfin libre ».

Ils sont dans le déni.

Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on n’est pas obligé de travailler comme les autres indépendants. On n’est pas obligé de détruire sa vie personnelle ni de passer le restant de ses jours devant un écran.

Mais la condition pour pouvoir se libérer vraiment, c’est d’être prêt à faire l’inverse de ce que les autres font : prioriser l’organisation par rapport à tout le reste.

Au fil des ans, j’ai fait beaucoup d’expériences pour améliorer mon efficacité. C’est un sujet qui m’a toujours passionné (plus que tout le reste, à vrai dire), parce que c’est ce qui permet les plus grandes améliorations CONCRÈTES du quotidien et donc, d’une vie.

Au fil de mon travail d’optimisation, j’en suis même arrivé à un certain moment à inverser les week-ends et les semaines, c’est-à-dire faire tout mon travail en deux journées hebdomadaires.

Aujourd’hui, j’y passe plus de temps, mais je consacre encore la plupart de mes journées à faire AUTRE CHOSE que de créer. Par principe. Parce que si j’ai décidé de travailler sur le web, c’était justement pour pouvoir remplir ma vie de choses qui ne se passent pas sur un écran…

À ce propos, je voudrais partager avec toi la conclusion de mon tout dernier guide pratique (Le manuel de l’efficacité radicale).

Voici donc les derniers mots ce ce manuel :

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Tu as maintenant entre les mains tous les éléments nécessaires pour changer de vie.

Les premiers mois, tu risques de te sentir mal à l’aise : lorsqu’on libère autant de temps et d’énergie d’un seul coup, on est souvent déstabilisé et c’est bien normal.

On a aussi tendance à culpabiliser à cause de ce que j’appelle le syndrome du bon élève :

Depuis l’école, on nous a tellement bourré la tête avec l’idée selon laquelle seuls l’épuisement et la peine nous font mériter des résultats qu’on peut se sentir coupable de ne pas travailler assez, surtout si l’on a réduit le temps et la pénibilité de son travail de 90 % en l’espace de quelques semaines…

La solution, la seule qui vaille (et crois-moi, j’ai tout essayé de ce côté-là), c’est de se donner à fond dans des projets personnels à côté du travail :

Ressors tes vieux rêves du placard et adopte une dizaine de chiens (j’en ai sept chez moi). Ou bien fais enfin ce tour du monde dont tu rêvais depuis dix ans (j’ai parcouru le monde sans avoir d’adresse fixe, en vivant simplement avec une valise, pendant un an et demi). Achète une vieille ferme, et rénove-la (je suis en train de rénover ma deuxième… et j’ai fait la même chose avec un chalet au début des années 2010). Monte un commerce local, juste pour le plaisir (j’ai monté un bar en Asie, par exemple).

Bref, remplis ta vie. Ne laisse surtout pas la place que tu y as libérée se remplir de léthargie.

Tu as maintenant une occasion unique : être en mesure d’accomplir tes rêves.

Avant de refermer ce manuel, je te propose donc de faire la liste de tous les projets fous auxquels tu ne t’autorisais plus à rêver, parce que tu pensais que tu n’aurais jamais ni le temps ni l’énergie nécessaires pour les concrétiser.

Le temps est venu de les transformer en réalités !

Dans l’introduction de ce manuel, je t’annonçais que les méthodes que tu allais découvrir pourraient changer ta vie. Elles ont déjà changé la mienne : c’est maintenant ton tour !

======= (fin de l’extrait)

Tu peux lire le manuel en entier si tu veux savoir comment en arriver là, concrètement.

Il y a des plans de semaine tout faits, fournis. Des méthodes pour neutraliser la procrastination. Des principes qui vont changer ton rapport au travail, du tout au tout. Et toutes les méthodes d’organisation que j’ai conçues au fil des ans, et qui m’ont permis de créer autant en travaillant à temps partiel.

Mon souhait, c’est de pouvoir éviter à un maximum de créateurs de ruiner leurs rêves. De pouvoir leur éviter de passer leur vie les yeux rivés à un écran alors qu’ils pourraient être en train de parcourir le monde ou de rénover une ferme.

Ne néglige pas les méthodes d’efficacité : on a parfois tendance à vouloir mettre les bœufs avant la charrue, et à foncer sur l’apprentissage de systèmes de vente ou d’acquisition de clients…

Mais si on ne commence pas par apprendre à s’organiser, tout ça ne fera que nous enchaîner encore plus à une vie qui ressemblera à l’inverse de celle à laquelle on rêvait.


📷 La photo du jour :

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