La grande erreur des débutants


[Pendant mes vacances, je republie des textes que j’avais écrits il y a plusieurs années.]

Beaucoup d’entrepreneurs qui débutent ne pensent qu’à une chose : faire des ventes, le plus vite possible.

Et c’est normal : il faut bien qu’ils mangent.

Le problème, c’est que du coup, leur business ressemble parfois à un restaurant à touristes.

On te racole pour rentrer, et c’est limite si on ne te pousse pas à l’intérieur.

Une fois assis, on essaye tout de suite de refourguer les plats les plus chers possibles.

Parfois, quand tu reçois la note, tu découvres qu’on t’a facturé pour des choses que tu n’avais pas prévues, comme les couverts et le pain.

En apparence, le business fonctionne. C’est une machine à faire de l’argent.

Le problème, c’est qu’une activité comme celle-là ne peut pas tourner toute seule.

On est toujours obligé de trouver des nouveaux touristes à dépouiller : ils ne vont pas s’y refaire prendre une deuxième fois…

Il suffit d’arrêter le racolage pendant trois jours à peine pour que les comptes soient dans le rouge. C’est une activité épuisante, où il faut sans cesse trouver des nouveaux clients, sous peine que tout s’arrête net.

Et bien sûr, c’est loin d’être gratifiant…

Au contraire, on peut travailler comme un restaurant de famille :

Connaître les habitués par leur prénom. Donner des nouvelles de ses vacances. Offrir parfois une tournée, en refusant que les clients la payent.

On gagne moins tout de suite, mais sur le long terme, c’est autre chose.

Parce qu’un client qui revient 10 fois, 20 fois ou 50 fois, et qui amène aussi ses amis, ça vaut parfois cent fois la somme que rapporte un client au restaurant à touristes.

Et en plus, c’est beaucoup moins fatigant à faire tourner.

On n’a jamais trop besoin de chercher des nouveaux clients, parce que ce sont les clients actuels qui parlent de nous.

On n’a jamais trop besoin de s’inquiéter en basse saison, ou quand l’économie est mauvaise, parce qu’on gardera toujours une bonne base d’habitués.

Il y a de bonnes chances que l’activité dure très longtemps, et même qu’on puisse la transmettre à ses enfants quand on voudra prendre sa retraite. Il n’y a pas plus pérenne.

Et surtout, c’est quand même plus gratifiant de prendre du plaisir à travailler, et de parler à ses clients comme on parle à ses amis.

C’est plus rentable.

C’est plus sûr.

Ça a beaucoup plus de chances de durer.

C’est moins dur.

Et ça permet de prendre plaisir à travailler.

Qu’on ait un restaurant ou une activité sur le web, c’est la même chose.

Soit on se jette sur les passants et on fait tout ce qu’on peut pour leur vider les poches tout de suite, avec l’assurance qu’ils ne reviendront jamais.

Soit on prend le temps de bien les accueillir, de bâtir une relation personnelle avec eux, et on les garde pendant des années.

L’autre avantage de la deuxième façon, c’est qu’on n’a pas besoin d’être un pro de la vente.

Parce qu’une fois que la confiance est acquise, on n’a plus besoin de prouver grand-chose…


📷 La photo du jour :

Mon assistante personnelle.


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