Apologie de l’échec


Échouer, c’est peut être la meilleure chose qui peut t’arriver.

Quand tu penses aux plus grandes transformations positives que tu as vécues, aux meilleures décisions que tu as prises dans ta vie… Est-ce qu’elles ont été déclenchées par un échec, ou bien par un succès ?

Souvent, c'est l'échec qui nous pousse à tout mettre sur pause, à prendre le recul nécessaire, et à nous mettre à explorer de nouvelles pistes, auxquelles on n’aurait jamais pu penser autrement.

Les bouddhistes utilisent souvent la métaphore du lotus : c’est une plante qui pousse dans la boue. En quelque sorte, son rôle est de transformer la boue en fleurs. Sans boue, il ne peut pas y avoir de lotus.

Je te propose un petit exercice :

Prends une feuille de papier, et fais la liste des décisions qui ont le plus changé le cours de ta vie de façon positive. Des plus grandes transformations que tu as vécu. Et de tes plus grandes réussites à titre personnel et professionnel. Bref, des plus belles choses que tu as réussi à construire.

Prends le temps d’en lister cinq, dix ou vingt.

Et ensuite, note en dessous de chacune d’entre elles l’échec ou la difficulté qui en a été la cause. La déroute majeure qui en a été le déclencheur.

Et tu constateras que tes moments les plus difficiles ont souvent été les causes des plus belles choses qui te sont arrivées.

Pour certains, c’est un drame personnel qui a permis de tout remettre à plat, de trouver finalement un sens à la vie et de repartir sur des bases beaucoup plus saines. Ils n’auraient jamais été aussi heureux aujourd’hui s’ils n’étaient pas passés par une période douloureuse.

Pour d’autres, ce sont les ravages d’une addiction destructrice qui ont permis un déclic, et qui les ont aidés à prendre la décision de changer de cadre de vie et d’entourage. Ils ne vivraient pas dans un si bon environnement s’ils n’étaient pas passés par là.

Pour d’autres encore, c’est une année pendant laquelle ils ont touché le fond, et qui leur a fait dire « plus jamais ça ». Ils n’auraient jamais pris les bonnes décisions s’ils n’avaient pas d’abord sombré.

Quand on a les pieds dans la boue, c’est difficile de comprendre que des fleurs peuvent y pousser. Ce n’est qu’après, avec le recul nécessaire, qu’on comprend finalement qu’il était nécessaire de passer par là pour pouvoir devenir la personne qu’on est aujourd’hui.

À vrai dire, la métaphore du lotus est assez gentillette. Parce qu’en vérité, c’est pire que ça : les plantes les plus nourrissantes, elles grandissent sur des déjections d’animaux, qu’on appelle fumier. Sur de la matière organique en décomposition, qu’on appelle compost. Et même sur de l’urine de porc, qu’on appelle lisier.

Ce qu’il y a de plus répugnant permet de faire grandir ce qu’il y a de plus beau et de plus nourrissant. La nature est ainsi faite.

La prochaine fois que ça va mal, on peut essayer de s’en souvenir.


📷 La photo du jour :

Journée brumeuse...


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