Écrire la porte fermée


Stephen King disait qu’il écrivait la porte fermée et qu’il relisait la porte ouverte.

Écrire la porte fermée, ça veut dire écrire pour soi. Rien que pour soi. Pour voir ce qui peut sortir de sa tête et pouvoir s’en étonner, sans se soucier de ce qu’en penseront les autres.

Relire la porte ouverte, ça veut dire corriger son texte en retirant ce qui n’a pas de sens pour son audience, en polissant ses mots pour qu’ils touchent ceux qui les liront, en filtrant aussi ce qu’il y a à filtrer et qu’il vaut mieux ne garder que pour soi.

En d’autres termes : il s’agit d’écrire pour soi-même, et de relire pour les autres.

Si tu n’as jamais aimé écrire, essaie ça chez toi : commence par le faire pour toi, sans aucune perspective de publier quoi que ce soit. Prends l’habitude, par exemple, de rédiger quelques paragraphes dans un journal personnel chaque matin ou chaque soir.

Utilise aussi l’écriture quand ça va mal. Pour faire le point. Pour mettre des mots sur ce que tu ressens. Pour écrire ce que tu ne peux dire à personne.

Tu peux aussi écrire quand tu cherches une idée, un déclic, ou un raccourci. Quand tu butes sur une même question sans réponse depuis des semaines, que tu sais que la clé existe quelque part à l’intérieur de toi, mais que ton intelligence analytique ne te permet pas de la trouver. Vois de quoi ton inconscient est capable quand tu te laisses écrire sans filtrer, et même sans penser.

Et si ça te plaît, si tu trouves du plaisir dans cette pratique-là, si tu as constaté que ça t’avait aidé à vivre et à travailler mieux, alors continue, mais en écrivant aussi sur des sujets qui intéressent ton audience.

Et relis tes textes un autre jour que celui où tu les rédiges : écris la porte fermée, relis la porte ouverte.


📷 La photo du jour :

Souvenir des premiers mois passés à la campagne. Préparation du café du matin.

J'ai hâte de finir mon voyage et de revenir dans mon champ.


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