Routine d’écriture


Au fil des dernières semaines, je t’avais proposé  plusieurs façons de t’organiser pour créer facilement, sans devoir te forcer.

Je voudrais t’en proposer une autre aujourd’hui, que tu peux tester chez toi.

Commence par choisir une plage horaire fixe. Par exemple : 10 h à 12 h.

Pendant cette plage horaire, chaque jour, la SEULE chose que tu vas t’autoriser à faire, c’est d’écrire.

Mais tu ne vas pas te forcer à le faire ! Tu es libre de regarder les mouches voler plutôt que de rédiger. Tu peux passer ces deux heures à observer tes murs ou ton plancher et à écouter le bruit de la rue à travers ta fenêtre.

Mais tu n’iras pas sur les réseaux sociaux. Tu ne liras rien. Tu ne rangeras rien dans ton salon. Tu ne parleras à personne.

Si bien que tu n’auras le choix qu’entre ne rien faire du tout, et écrire.

Si ça peut t’aider, tu peux configurer un compte séparé sur ton ordinateur, réservé à ces sessions, sur lequel tu n’auras pas accès à internet ni à rien d’autre que ton application d’écriture.

Si tu n’es pas un méditateur chevronné, tu vas vite retrouver à VOULOIR écrire, même si tu avais démarré ta session sans en avoir l’envie… Parce que tu n’auras absolument rien d’autre à faire, à part t’ennuyer et regarder le temps passer.

Cette approche peut être utilisée aussi de façon intensive, lors de retraites d’écriture.

Aujourd'hui, on reçoit tellement de stimulations et on a tellement d’options possibles pour se distraire qu’on en oublie parfois que le problème de la procrastination n’est que rarement un problème de volonté… mais davantage un problème d’abondance et de concurrence entre les choix possibles.

Si tu places une assiette d’épinards sur une table et qu’à côté tu mets un bocal rempli de bonbons, une tablette de chocolat et une glace avec de la chantilly dessus… il est TRÈS PEU PROBABLE qu’une personne qui s'asseye à cette table choisisse de manger les épinards.

Mais si tu retires tout le reste, alors il viendra forcément un moment où elle aura faim et elle attaquera le plat d’épinards.

C’est la même chose pour le travail : tellement d’occupations attrayantes sont possibles qu’on a souvent du mal à commencer par ce qui compte vraiment.

On va essayer un nouvel outil, puis regarder les commentaires que nous ont laissés les gens sur les réseaux sociaux, puis discuter un peu avec un collègue, bidouiller quelque chose sur son site...

Et puis midi arrive, sans qu’on ait créé quoi que ce soit. Puis quatorze heures, seize heures et bientôt, la journée de travail sera passée sans qu’on n’ait vraiment rien fait.

Si tu rencontres souvent ce problème, le souci, ce n’est pas forcément le manque de volonté : c’est l’abondance des options attrayantes qui sont en face de toi.

Essaie cette méthode, juste deux heures par jour : tu arriveras certainement à créer beaucoup plus facilement, sans devoir te forcer.

Libre à toi de l’appliquer ensuite comme tu le veux, par exemple chaque matin, dès la fin de ton petit déjeuner jusqu’à midi.

Et si tu n’écris pas, mais que tu as tendance à procrastiner sur la création de ton contenu vidéo, tu peux faire la même chose en ne t’autorisant à ne toucher qu’à deux choses pendant la plage horaire que tu auras choisie : un cahier sur lequel tu feras tes plans, et ta caméra.


📷 La photo du jour :

En face de la gare de Vienne, en Autriche. Ça me change de mon champ et de ma ferme.

Je profite de l'été pour rendre visite à mes proches, et je voyage en train parce que ça me rappelle les souvenirs de mon enfance (on faisait de grands voyages en train chaque année en famille).

Quelqu'un reste chez moi pour s'occuper des animaux.


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