Inverser le travail et la détente


J’ai inversé le travail et la détente.

Pour moi, c’est une nouvelle façon de travailler et de vivre : je bosse au jardin pendant trente minutes ou une heure puis, quand j’ai besoin de faire une pause, je sors ma machine à écrire et je rédige un article pour me reposer.

Si je fais du rangement dans la maison, du bricolage, de la cuisine… et que j’ai besoin de respirer un moment, alors je me repose aussi en écrivant.

Ce qui était autrefois du travail devient de la détente. L’occasion d’occuper une pause. Et c’est tellement mieux comme ça…

Cette façon de vivre est en train de transformer mon quotidien.

À vrai dire, je travaillais un peu déjà comme ça quand j’étais digital nomad : je marchais pour explorer la ville dans laquelle je me trouvais puis, quand j’étais fatigué, je m’asseyais à la terrasse d’un café pour rédiger un article. Une fois l’article terminé, je repartais marcher, puis je m’arrêtais encore, dans un autre café, et j’écrivais à nouveau.

Je répétais parfois l’opération quatre, cinq ou six fois pendant la journée. La création, c’était le repos. Et pas la marche.

Depuis que j’habite à la campagne, dans une ferme sur un hectare et demi de terrain, mes journées sont très remplies… de bien d’autres choses que celles qui se font sur un écran.

Il faut débroussailler, ranger, s’occuper des animaux, creuser des trous, poser des clôtures, bricoler, couper du bois, réceptionner des commandes de matériaux, et j’en passe.

Ça représente beaucoup de travail, mais ce n’est pas la même fatigue que celle qu’on ressent après avoir passé des heures sur un ordinateur, ou bien à écrire ou à penser.

Récemment, j’ai eu un énorme déclic. Je me suis rendu compte que la meilleure façon de se reposer après une tâche créative ou intellectuelle, c’était de bouger son corps. Et que la meilleure façon de recharger ses batteries quand on était épuisé physiquement, c’était de faire quelque chose de créatif.

Les deux types d’activités se complètent à la perfection : quand on a le cerveau fatigué, on se recharge en activant son corps, et inversement.

J’écris cet article juste après avoir débroussaillé une partie de mon terrain, par exemple. Quand je l’aurai terminé, dans quelques minutes, j’aurai fini ma pause, et j’attaquerai une autre partie du champ.

Beaucoup de gens sortent leur téléphone quand ils ont deux minutes de libres. Et c’est dommage, parce qu’ils pourraient utiliser leurs pauses tellement mieux que ça.

Cette pratique permet aussi de rééquilibrer sa vie : si on a une activité professionnelle à dominante intellectuelle, alors on occupe ses pauses avec une activité qui demande de bouger son corps, et ça crée un équilibre.

L’inverse fonctionne aussi : si on a une activité professionnelle principalement manuelle, alors on occupe ses pauses avec des tâches créatives.

En ayant arrêté d’utiliser internet pour me détendre, et en occupant mes pauses avec de l’écriture, je me retrouve naturellement à rédiger beaucoup plus que prévu, et j’y prends un plaisir fou.

J’ai donc décidé de me lancer dans d’autres projets d’écriture à côté, parce que ces articles ne me suffisent pas. Il me suffit aujourd’hui des pauses d’une journée pour écrire ceux de toute une semaine (hors temps de relecture)... D'où l'idée de commencer à rédiger des manuels. Le premier a été lancé cette semaine, et le deuxième est déjà presque finalisé.

En attendant, si tu as de quoi t’occuper chez toi, au jardin ou dans la maison, je t’encourage vivement à tester ce genre d’organisation. Tu n’auras jamais plus l’impression de travailler quand tu crées, et tu vas te faire du bien en bougeant davantage !


📷 La photo du jour :

Réunion d'escargots en train de conspirer dans mon jardin.


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