L’état du web en 2023 (et comment en tirer parti)


Aujourd’hui, la plupart du contenu qui est publié sur le web n’est fait que pour accrocher les algorithmes, pour être bien référencé sur Google, ou pour attirer l’attention.

Comme 99 % des créateurs ont tout arrêté depuis bien longtemps pour ne plus que jouer à ces jeux-là, leur contenu est devenu complètement vide. Il y a de moins en moins de fond.

Les images sont belles, le montage des vidéos est meilleur qu’autrefois, les vignettes attirent le regard comme elles ne l’ont jamais fait par le passé… Mais derrière, il n’y a plus grand-chose.

C’est comme si quelqu’un de moche se tartinait de trois kilos de maquillage pour réussir à trouver un coup d’un soir.

Le lendemain matin, au réveil, le maquillage a disparu et le prince charmant s’échappe, pour ne jamais plus revenir.

Tout ça empire depuis l’arrivée de ChatGPT. Des hordes de « créateurs » (est-ce toujours le mot adéquat ?) ne publient plus que du contenu autogénéré, qu’on dirait créé par un vulgaire stagiaire, sur lequel ils collent une tonne de maquillage : un titre putaclic, une vignette avec une face d’abruti qui fait des grimaces, et un montage qui transforme la vidéo en stroboscope.

Mais en dessous de tout ce maquillage, il y a de moins en moins de substance, de moins en moins d’infos utiles, de moins en moins de fond.

Et ça, c’est une énorme chance pour ceux qui veulent se lancer :

Aujourd’hui, il suffit de faire du bon travail pour être unique. Pour se différencier positivement, même des créateurs les plus connus.

Parce que dans la plupart des thématiques, sur le web d’aujourd’hui, il reste à peine quelques dizaines de créateurs qui font encore du vrai travail.

C’est plus facile de faire sa place dans ce groupe que d’essayer de la faire  parmi les amuseurs publics, parmi ceux qui se battent avec les algorithmes, qui s’épuisent dans un combat qu’il est devenu presque impossible de gagner, et qui ont donc beaucoup de mal à construire quelque chose de stable sur la durée.

C’est Sisyphe 2.0 : chaque matin, ils sont obligés de repartir de zéro, d’attirer l’attention en usant d’artifices. À chaque fois, après le buzz retombé, il faut tout refaire du début.

Ceux qui ne jouent pas à ces jeux-là et qui ont tenu bon n’ont pas besoin de faire d’efforts pour attirer de nouvelles personnes chaque jour en essayant d’attirer l’attention par tous les moyens, parce que chez eux, les gens restent.

Bref, l’état actuel du web est une chance pour ceux qui se lancent et qui veulent faire du travail de fond : ils n’ont jamais eu moins de concurrence qu’aujourd’hui.

C’est maintenant qu’il faut s’y mettre, par contre, parce que de plus en plus de créateurs commencent à en avoir marre de jouer aux clowns, deviennent désabusés, et reviennent parmi les vrais.

Bref, la dégénérescence du web est une chance unique, mais elle ne va plus durer très longtemps.

Quand le nombre de clowns aura été multiplié par 1 000 grâce à ChatGPT, dans un an ou deux, tous ceux à qui il reste un soupçon de compétence et de passion se seront remis à faire du vrai travail.

C’est le moment ou jamais : l’objectif, c’est de prendre sa place avant qu’ils ne reviennent.


📷 La photo du jour :

Les travaux avancent bien (même si c'est lent...). Voici l'entrée !


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