La vente ou la mort


Il n’y a rien de plus difficile aujourd’hui que de se faire connaître de nouvelles personnes.

Il y a dix ans, c’était simple : il suffisait de publier quelques contenus un peu intéressants et de continuer à le faire pendant quelques mois pour acquérir une audience.

Mais depuis que tout le monde veut devenir influenceur, y compris la fille du voisin et le fils du boulanger, les choses ont changé.

Les algorithmes y sont aussi pour quelque chose : en favorisant les contenus qui provoquent le plus d’engagement, ils ont mis au rebut l’enseignement, pour mettre en avant le divertissement. Et le divertissement, c’est un métier qui est complètement étranger à beaucoup d’experts et de formateurs.

En discutant avec d’autres professionnels, on tombe souvent d’accord sur le fait qu’aujourd’hui, ça demande moins d’efforts faire 1 000 euros de ventes en plus que d’avoir 1 000 vues de plus sur une vidéo YouTube.

Pourtant, beaucoup de créateurs continuent à travailler comme si on était en 2012, comme si rien n’avait changé.

Leur système ressemble à un seau troué : aussitôt que de nouvelles personnes y entrent, elles en ressortent.

Ce qui fait qu’ils sont obligés de renouveler sans cesse leur audience. C’est un gouffre sans fond.

S’ils parvenaient à faire rester les gens sur leur liste, ils n’auraient plus besoin de se fouler autant sur l’acquisition.

Mais pourtant, ils continuent à utiliser les méthodes d’autrefois, celles qui consistent à proposer « la vente ou la mort », sous la forme suivante :

« Je vais te harceler jusqu’à ce que tu achètes un maximum de produits tout de suite, jusqu’à ce que tu te désinscrives et que tu n’aies plus jamais envie d’entendre parler de moi ».

Ces méthodes-là donnaient des résultats il y a quelques années, parce que le trafic était facile à trouver.

Un inscrit de perdu, dix de retrouvés.

Mais le monde a changé et il faudrait être fou pour continuer à travailler comme si chaque membre de son audience pouvait être remplacé dans la minute sans devoir fournir aucun effort.

Si tu n’as pas envie de faire la chasse aux vues dans un environnement aussi concurrentiel et saturé que celui d’aujourd’hui, si tu n’as pas envie de devoir remplacer chaque membre de ton audience dès que tu t’es grillé avec lui, c’est-à-dire moins d’un mois après son inscription à ta mailing-list…

Alors il va falloir travailler autrement.

Il va falloir penser en termes d’acquisition de CLIENTÈLE, plutôt que d’acquisition de « clients jetables ».

Une clientèle, c’est un groupe de personnes qui achète RÉGULIÈREMENT des produits ou des services chez toi, qui le fait depuis plusieurs années et qui continuera à le faire jusqu’à la fin de ta carrière.

Et une vraie clientèle, ça vaut tous les « clients jetables » du monde et toutes les vues du monde.

Tu te souviens de Tai Lopez ? Il faisait le buzz sur YouTube il y a sept ans déjà (le temps passe vite…) avec sa fameuse vidéo « Here in my garage »…

Cette vidéo a fait 71 millions de vues.

Sept ans après, qu’est-ce qu’il en reste ?

Si tu regardes les dernières vidéos de Tai Lopez, tu constateras qu’elles n’ont souvent que 6 000 à 7000 vues.

Tout ça pour ça.

6 000 à 7 000 vues, c’est bien… Mais après en avoir fait 71 millions, c’est quand même un peu triste.

Ça illustre très bien le principe du seau percé : peu importe combien de nouvelles personnes tu arrives à toucher aujourd’hui, si elles ne restent pas chez toi, alors il faudra refaire tout le travail de zéro, encore et encore.

Et c’est la raison pour laquelle il est plus important que jamais de bâtir une activité vraiment durable.

Ça le sera encore plus dans les années à venir, parce que l’acquisition d’audience ne risque pas vraiment de devenir plus facile dans un ou cinq ans qu’aujourd’hui…

Il existe pourtant des business durables qui ne font pas d’acquisition ou presque, et qui marchent.

Leurs créateurs n’ont pas besoin de courir après les dernières techniques du moment pour plaire aux algorithmes. Ils n’ont pas besoin non plus de regarder leurs statistiques d’audience à chaque heure du jour…

Parce qu’ils savent que chez eux, les gens restent.

C’est juste une autre façon de travailler. Et si tu peines à devoir trouver sans cesse de nouvelles personnes pour remplacer celles qui sont parties, alors il est peut-être temps de t’y mettre, toi aussi…


📷 La photo du jour :

Souvenir de la première ferme que j'ai achetée, pendant la période Covid, parce que je n'en pouvais plus de me sentir enfermé et que j'avais besoin de vert.

J'en ai visité une seule (toute petite), et j'ai signé tout de suite.

C'est là que j'ai récupéré certains de mes chiens actuels, qui avaient été laissés sur place par les anciens propriétaires.

Cette vie là m'a tellement plu que j'ai fait ensuite l'acquisition d'une deuxième ferme, plus grande, dans laquelle je vis maintenant à plein temps depuis presque un an.

Je n'avais toujours pas trouvé le temps de revendre l'ancienne ferme... Mais hier matin, les anciens propriétaires m'ont appelé : ils regrettent l'endroit, et m'ont demandé si je voulais leur revendre !

C'est une bonne nouvelle : ça va faire des heureux. Par contre, je garde les chiens ! (celui qui est à gauche n'est pas à moi, c'était un chien du village).

Et bien sûr, je garde aussi la ferme dans laquelle j'habite aujourd'hui...


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